Asylum Pyre: la chronique avant l'interview!

Publié le par Tibo

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Alors voilà, quand je vous disais qu'il y aurait des interviews pour 2010 je ne vous mentait pas, et pour débuter qui de mieux que nos sympathiques français d'Asylum Pyre?

Le temps pour moi de tout retranscrire, je vous fais patienter en vous remettant, ici cette fois, la chronique que j'avais réalisée pour leur premier album Natural Instinct? .


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Asylum Pyre – Natural Instinct ?

2009 – Auto-production

Genre: Mélodic Lyric Metal

8/10

Il est de ces groupes qui ne vous font ni chaud ni froid, vous les appréciez sans plus et puis basta, et d’autres qui vous accroche immédiatement et vous n’en revenez toujours pas d’avoir écouté cela avant cinq ou six relectures de l’album, tant il vous a accroché !

Asylum Pyre fait partie de cette seconde catégorie, j’ai réellement été bluffé en écoutant ce jeune groupe et leur tout premier opus. Explications :


A n’en pas douter, il y a déjà une grande maturité et un souci de la perfection chez ces parisiens car la production est tout à fait correct étant donné les moyens du bord ! Ajoutez à cela de multiples influences dont Nightwish pour la voix (très juste Carole Alcantara) et certaines ambiances, Stratovarius, Helloween ou encore Blind Guardian et même Dream Theater, pour le côté prog’. Mélanger le tout avec passion et dextérité : vous obtenez Natural Instinct, un premier album très symphonique mélodique, puisant sa force dans le très bon duo des voix masculine-féminine, ce qui est assez rare pour le souligner. Carole et Johann forment un duo très fluide, la voix typée grunt étant assurée par Johann, le reste des musiciens se partageant la guitare, la basse, les claviers et la batterie. Une formation au final assez simple mais qui a su trouver le filon.

On débute pourtant d’une manière assez « bizarre », on se croirait dans un asile psychiatrique, des voix hurlent autour de Johann qui parle vite, on le sent torturé, puis finalement il adopte un chant plus suave auquel vient se mêler celui de Carole pour enchaîner directement sur ‘The Asylum Pyre’, un titre appelé à devenir l’hymne du groupe. Sur ce morceau, et sur plusieurs autres, on remarque que les claviers sont très privilégiés, les guitares et autres batterie/clavier venant de greffer dessus ensuite. Même topo pour le bon ‘Laughing With The Stars’, peu speed mais assurément accrocheur grâce à son refrain entêtant, on aime ou pas… La première vrai speed de l’album s’intitule ‘Coral’s Riff (Now Hell)’, et c’est un déluge de riffs, une batterie convaincante et un clavier qui donne le ton, avant un passage très mélodique et chargé d’ambiances « mystiques » pour qu’ensuite tout reparte en trombe pour le finale. J’ai également trouvé ce même modèle pour l’autre speed de l’album,‘Jester Of The Power’, excellente et qui attaque directe avant un passage au synthé et des voix entêtantes, on s’imagine dans une forêt luxuriante pour repartir une nouvelle fois de plus belle batterie en tête, à croire que tout va de paire dans cet album.

Il n’en est rien bien évidemment. Car il y a l’inévitable épreuve de la ballade pour chaque album de métal qui se respecte, et ici il prend le nom de ‘Don’t Waste It’, pas mauvais mais il lui manquera un petit quelque chose pour me faire décoller, la faute peut être à un faux rythme et une trop grande répétition des paroles, la mélodie étant cependant très jolie, encore le clavier qui assure cette tâche.

Tout ceci pour arriver à la pièce maîtresse de ce Natural Instinct, une composition brillante et peu courante pour des nouveaux groupes, j’ai nommé ‘Different Sides, Same Thoughts’, véritable pavé de 11min. On y trouve de tout, certes, mais attention, un tout habilement mêlé, des ambiances et des mélodies superbes, nos deux chanteurs faisant des merveilles, le tout bien accompagné encore une fois. Ce morceau est une invitation à l’évasion ! Autre moment d’abandon de soi c’est sur la courte instrumentale dans laquelle Johann chante seul quelques phrases puis on se retrouve isolé dans la nature dans ce ‘Whispers Of The Jester’, suite et fin du tonique Jester cité plus haut !

Puis l’album se termine avec un morceau sur lequel les musiciens font un peu n’importe quoi, on sent qu’ils se sont éclatés dessus, des tas de riffs et la batterie très énergique permettent de terminer de manière très positive cet album !

Alors, comme vous aurez pu le voir, j’ai aimé cet album, et difficile a été ma tâche pour rester objectif. Aucun doute que ce groupe (français de surcroît) ira très loin, on sent la bonne humeur au sein de la formation. S’ils continuent dans cette voie, le potentiel est là, je leur reprocherais juste une chose, c’est la chanson un peu pompeuse ‘Love Ecstasy’, lourde sur le long terme montrant un petit essoufflement de ce côté-là des compos. Mais rien de bien méchant, bonne route à eux et vivement le second album.

 

Tib

Publié dans Asylum Pyre

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